Ostricourt Autrement - Le blog d'André MURAWSKI

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COMMEMORATION DE L’ARMISTICE A OSTRICOURT : APRES LA CEREMONIE, LE MAIRE PERD SES NERFS ET OUBLIE LA DIGNITE DE SA FONCTION

La commémoration de l’armistice de 1945 ce jeudi 8 mai 2015 était réglée par un protocole auquel les Ostricourtois sont accoutumés. Toutefois, la fin de cette manifestation a été marquée par un événement à la fois tout à fait inattendu et profondément choquant.

 

Après la formation du cortège, un défilé a conduit les participants au monument aux morts où il a été procédé à un dépôt de gerbes et à la lecture des traditionnels messages de la Fédération des Anciens combattants et prisonniers de guerre et du Secrétaire d’Etat aux anciens combattants et à la mémoire. Le cortège s’est ensuite rendu au cimetière où des gerbes ont de nouveau été déposées avant que le défilé ne ramène les participants au foyer Raoul Papin où un vin d’honneur a été servi.

 

J’ai regretté que, prenant la parole avant le vin d’honneur, le maire d’Ostricourt ait donné à son discours des accents partisans que rien ne justifiait en cette circonstance. La commémoration de l’armistice de 1945 est en effet un acte républicain auquel tous les partis politiques sont attachés et auquel tous les partis politiques participent. Cette unanimité dans le souvenir forme un consensus qu’il n’était pas nécessaire de mettre à mal, et le maire a eu tort de tenter de politiser le souvenir.

 

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Mais un autre événement a durablement marqué cette commémoration.

 

En effet, un ancien collaborateur de cabinet du maire d’Ostricourt, récemment installé dans notre ville, a souhaité participer à la cérémonie comme tout habitant a le droit de le faire.

 

Cette personne a donc suivi le cortège, écouté les discours et s’est présentée au vin d’honneur où elle s’est un moment placée à mes côtés. Son comportement était normal en tous points, sans animosité, et ne troublait en aucune façon le déroulement de la manifestation.

 

Le maire nourrissait-il des griefs contre cette personne ? Je ne sais pas. Toujours est-il que j’ai vu le maire, rapidement suivi par un de ses adjoints, se rapprocher de cette personne, lui serrer la main puis, sans raison apparente, parler de trahison avant de tourner les talons en qualifiant la personne sous mes yeux en des termes que la décence m’interdit de reproduire, mais qui m’a conduit à spontanément interpeller le maire pour lui signifier que j’étais témoin des propos qu’il venait de tenir.

 

Plus vindicatif, l’adjoint a tenu un discours presque incohérent qui, malheureusement, ne m’a nullement surpris venant de sa part.

 

Plusieurs personnes, y compris des élus, ont témoigné leur sympathie à la victime de ces comportements excessifs et inacceptables de la part de gens qui se disent «  républicains ». L’ancien collaborateur de cabinet a en effet choisi de devenir Ostricourtois parce qu’il aime Ostricourt dont il apprécie les habitants, les responsables d’associations et les commerçants. En quoi la fin d’une collaboration d’ordre professionnel doit-elle porter préjudice à son désir de s’investir pleinement dans la commune ? On ne le comprend pas.

 

Mais au-delà du caractère anecdotique de l’événement, je distingue un problème de fond. Celui d’un maire incapable de tenir ses nerfs, inconscient de la dignité de sa fonction, faisant abstraction des circonstances, oubliant jusqu’au sens de la commémoration que ses services ont organisée, et ruinant ainsi en quelques secondes le symbole de la cérémonie à laquelle, tous, nous participions.

 

Car en s’adressant publiquement à un ancien collaborateur en des termes en tous points condamnables, le maire d’Ostricourt n’a pas seulement manqué aux devoirs de sa charge. Il a également insulté la mémoire des anciens combattants, des prisonniers, des victimes civiles et militaires de la barbarie nazie, des peuples asservis et opprimés. Il est des circonstances où les rancoeurs personnelles doivent être mises de côté. Parce qu’il n’a pas su le faire, le maire d’Ostricourt a cessé un moment d’être le maire. Parce qu’il a cessé d’en être digne.

 

Une plainte a été déposée. L’avenir dira quelle suite y sera donnée.

 

André Murawski - 8 mai 2015

Conseiller municipal

Président de l’UNAVOST



08/05/2015
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